≡
Déposer un REX
Liste des REX
Administrateur
Titre :
Vrille en Arcus
Date :
2022-07-18
Je suis :
Autre
Météo :
| Favorable
Phase de vol :
Localisation :
Nature du vol :
Nombre de machines :
1
Dégats :
Non spécifié
Catégorie :
Machine n° 1
Type de machine :
Non spécifiée
Modèle de machine :
Transpondeur :
Non spécifié
GPS :
Non
Nombre d'occupants :
1
Occupant n° 1
Statut :
Non spécifié
Age :
Non spécifié
Expérience récente :
Non spécifié
Expérience totale :
Non spécifié
Description du REX
Description du REX par le pilote : En spirale serrée avec l'Arcus, ayant des difficultés à tenir la vitesse, je perd le contrôle et le planeur part en autorotation. Suite aux g encaissés, je reste conscient mais un voile noir me retire toute visibilité. Je ne suis pas en état de rattraper la situation. L'instructeur récupère le planeur au bout de 3 tours. J'ai été malade dans la semaine précédant le vol (fièvre et mal de gorge, test covid négatif). Je suis arrivé sur place guéri mais fatigué et souffrant un peu de la chaleur. Le vol du 18 d'une durée de 5 heures a fortement augmenté cette fatigue. Mes vols habituels au Pic ne dépassent pas 2 heures. Sur le vol de l'incident, il est aussi possible qu'une certaine hypoxie aie joué malgré l'oxygène fourni. Ne me sentant pas en pleine forme, j'aurais du annuler ces vols, mais j'avais envie de les faire depuis longtemps. Il est prévu de vérifier prochainement avec un instructeur que je suis capable de sortir d'une autorotation seul, en conditions normales. Voici l'analyse par notre commission de sécurité interne (envoyée à tous les membres) : Plus que par chez nous, on subit parfois dans les Pyrénées des accélérations verticales violentes comme un pétard qui nous envoit voler dans nos bretelles, souvent dues aux régimes de brises qui se cisaillent et qui augmentent presque instantanément l'incidence pouvant ainsi nous amener en décrochage (voir en vrille en cas de dysmétrie). Le pilotage et la tenue de vitesse demandent ainsi une attention particulière, surtout proche du relief (nous avons bien sûr la même vigilance quand nous volons en vol de pente dans nos régions). Le guide de la sécurité en vol montagne édité par le CNVV stipule d'ailleurs pour se prémunir de la chose, d'augmenter sa vitesse à 1.45 de Vs proche du relief. Je ne sais pas si ce fut la cause ici ou simplement un moment d'inattention mais restons vigilants ! Bien que l'autorotation soit abordée durant la formation initiale, c'est souvent une étape qui impressionne, peut rendre malade et du coup on évite de trop de s'y attarder pour s attacher à ne pas s y mettre et travailler la manoeuvre de sortie immédiatement après le départ en vrille (ce qu'on appelle la Mise en garde ). Pas cerain même que certains de nos pilotes aient vu une vraie vrille... Quoi qu'il en soit, je vous recommande dans le cadre de votre progression, de parfaire le sujet en faisant quelques vols en double avec les instructeurs et les planeurs qui vont bien. Voir même d'aller un peu au-delà avec les instructeurs qualifiés voltige pour apprendre à s'orienter dans l'espace en toute situation et se sortir de positions inusuelles. Bref, toute l'équipe pédagogique est là pour vous accompagner. Ne boudez donc pas votre plaisir. Dans le cas qui nous concerne, le planeur est un Arcus. Il est autorisé vrille et les manoeuvres de Christian ont permis de ne pas emplafonner le domaine de vol. N'oubliez pas néanmoins que pour ce faire, il est important de passer les volets de courbure en négatif car les vitesses de sortie peuvent avoisiner les 200 km h. Dans le cas contraire, il doit y avoir une inspection (voir avec le constructeur pour la procédure) et une APRS pour remise en service. C'est donc un point particulier qui doit être impérativement évoqué lors des lâchés sur nos planeurs à volets comme LS6, Ventus, Arcus et Nimbus (attention, tous ne sont pas autorisés vrilles !). En complément, il est souvent constaté sur l'Arcus que l'indication badin ne correspond pas toujours à l'assiette : on peut avoir le nez en l'air avec le badin à 110 ou 120 et sentir (un pilote confirmé) qu'on est au grands angles. Concernant le voile noir ressenti par le passager, je le mets plutôt sur le dos du stress de la situation ayant pu conduire à une perception erronée ou un rétrécissement du champ visuel qui pourrait s'apparenter à un voile noir. Un voile noir, bien connu des pilotes de voltige, sous-entend une accélération prolongée (plus la durée d'application est longue, plus la tolérance est moindre, même si la valeur de l'accélération est faible) mais plus encore dans le cas d'un Jolt (dérivée de l'accélération) important (à des vitesses de mise en accélération se situant entre 0,2 et 0,7 G s, les réflexes régulateurs au niveau du système cardio-vasculaire, n'ont pas le temps de réagir. De ce fait, les seuils de tolérance se trouvent abaissés). Normalement sur une vrille, le planeur ne prend pas de vitesse et n'engendre pas de telles accélérations (plutôt liées à une sortie de vrille un peu tardive et virile lors de la ressource). Du coup, il nous sera difficile d'apporter plus d'infos et de certitudes sur ce point. Dernier point du Rex relatif à la forme au moment du vol. Rappelons-nous que..
Enseignement
Commentaire FFVP