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Déposer un REX
Liste des REX
Administrateur
Titre :
Décollage interrompu
Date :
2021-03-10
Je suis :
Remorqueur
Météo :
| Favorable
Phase de vol :
REMORQUAGE
Localisation :
Nature du vol :
LOCAL
Nombre de machines :
1
Dégats :
Non spécifié
Catégorie :
Machine n° 1
Type de machine :
Non spécifiée
Modèle de machine :
DR400 - 180
Transpondeur :
1
GPS :
1
Nombre d'occupants :
1
Occupant n° 1
Statut :
Non spécifié
Age :
Non spécifié
Expérience récente :
Non spécifié
Expérience totale :
Non spécifié
Description du REX
Décollage axe 240 à Saint-Auban, avec un ASW27. Vent faible. Après la mise en puissance, j'observe un grand nombre d'oiseaux au sol (une cinquantaine), de part et d'autre de mon axe de décollage. Habituellement, ces oiseaux dégagent sur les côtés lorsqu'ils entendent l'avion approcher. Cette fois-ci, ils ne décollent que très tardivement, et surtout, avec une trajectoire convergente à la mienne. Je suis à ce moment là à quelques instant d'initier la rotation de l'avion, tandis que le planeur derrière vient de quitter le sol. Au vu de la trajectoire des oiseaux, j'ai jugé qu'il serait trop dangereux de décoller, la collision était quasiment inévitable. Je décide alors de réduire les gaz, et annonce à la radio Largue ! Largue ! au planeur. Je commence à dévier légèrement vers la droite, sans freiner, pour laisser la place au planeur de se poser. Par sécurité, je décide de larguer le cable de mon côté. Une fois que j'aperçois le planeur sur le côté de l'avion, je commence à freiner. Il n'y a aucun dégât. Ayant une très jeune expérience en tant que pilote remorqueur, c'est plutôt mon expérience de pilote avion qui a servi. La décision a été rapide, le risque de collision aviaire était trop grand. Dans tous les cas, avec ou sans planeur derrière, j'aurai pris la décision d'arrêter le décollage. En cas de décollage, et de collision, l'attelage aurait sûrement été en danger, et nous aurions pu finir dans la Durance, puisque nous n'avions plus beaucoup de piste devant nous. La première erreur est que je n'ai pas aperçu les oiseaux avant de débuter la mise en puissance. Dans le cas contraire j'aurai pu maintenir et demander une assistance pour les faire dégager. Depuis je porte une plus grande attention à leur éventuelle présence dans l'axe de piste. Ensuite, je pense que la décision d'interrompre le décollage était la bonne, étant donné qu'à ce moment-là il restait suffisamment de piste pour s'arrêter. Cependant il y avait un fort risque de collision entre le planeur et l'avion, car le premier était déjà en vol, alors que le second était encore au sol. L'avion a donc ralentit plus rapidement que le planeur. Par chance chacun a pu dévier d'un côté ou de l'autre. Il pourrait être intéressant de prévoir ce genre de trajectoire, par exemple : l'avion s'écarte à droite, le planeur à gauche. Enfin, malgré mon message radio, le planeur n'a pas largué le câble. Si je ne l'avais pas largué par sécurité, il y aurait donc eu un problème... Cela s'explique sûrement par le fait que le pilote du planeur a été surpris de l'interruption du décollage, et qu'il s'est concentré pour poser sa machine en évitant l'avion.
Enseignement
Commentaire FFVP
L'arrêt-décollage était la bonne décision. Comme rappelé lors du webminaire (2021) sur le remorquage, sur chaque plate-forme, des procédures d'interruption du décollage en remorquage doivent être définies et connues de tous. Elles sont à définir selon l'environnement local, aux différents QFU. Dans tous les cas, il est important que le pilote remorqueur dégage l'axe du planeur et largue ou cisaille le câble. Ceci ne doit pas se faire au détriment de la trajectoire. Le pilote du remorqueur doit pouvoir amener la main sur la poignée et la trouver sans hésitation. Le pilote du planeur ne peut pas faire grand chose d'autre que de poser le planeur, puis dégager l'axe et freiner. Il est difficile d'avoir une main sur la poignée et les aérofreins en même temps car une fois le planeur décollé, la main a quitté la poignée jaune. A noter que le pilote de planeur aurait pu lui aussi prendre la même décision. Enfin, le retour de la faune sur les aérodromes (conséquence du confinement et de la baisse d'activité) peut rendre ce risque plus fréquent.