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Déposer un REX
Liste des REX
Administrateur
Titre :
Casse câble suite position inusuelle en remorquage
Date :
2020-07-07
Je suis :
Commandant de bord
Météo :
| Favorable
Phase de vol :
REMORQUAGE
Localisation :
Nature du vol :
LOCAL
Nombre de machines :
1
Dégats :
Non spécifié
Catégorie :
Machine n° 1
Type de machine :
Non spécifiée
Modèle de machine :
Duodiscus
Transpondeur :
Non
GPS :
1
Nombre d'occupants :
1
Occupant n° 1
Statut :
Non spécifié
Age :
Non spécifié
Expérience récente :
Non spécifié
Expérience totale :
Non spécifié
Description du REX
Après un tour de piste en double commande déroulé sans accroc, décollage en solo en remorqué derrière un Dyn Aéro MCR. Il s'agit de mon quatrième vol en solo, le deuxième sur le Duo Discus. Aucun problème au décollage ni dans le premier virage, mais au bout de quelques minutes je sens le câble se tendre et se détendre, et l'amplitude des à-coups lorsque le câble se retend semble s'amplifier. Le planeur rattrape l'avion remorqueur par moment, ma trajectoire dans le plan vertical devient sinusoïdale (parfois en dessous, parfois légèrement au-dessus du plan). Au même moment, le remorqueur fait un léger virage gauche suivi d'un virage beaucoup plus prononcé vers la droite, qu'il m annonce par contact radio. Dans le même temps, il réduit un peu les gaz dans le but de m'aider, mais cette action entraîne un rapprochement entre le planeur et l'avion. Je décide donc de sortir les aérofreins pour ne pas rattraper l'avion, mais mon action sur la commande des aérofreins est trop brusque, entraînant un moment à piquer suivi d'un moment à cabrer généré par la tension du câble de remorquage. Cet à-coup me fait lâcher la commande des aérofreins, entraînant un nouveau changement d'assiette brusque et dangereux de mon planeur, à tel point que je tente de larguer le câble mais loupe la poignée de largage, étant légèrement projeté vers le haut dans le Duo Discus. Je n ai pas le temps de faire une deuxième tentative de largage puisque le câble, suite aux tensions et détentes répétées, casse de lui-même du côté planeur, à environ 500 m sol, au-dessus de l'extrémité Sud du terrain. Après quelques secondes d'hésitation, une fois le planeur rétabli à une assiette stable, je pique légèrement afin de reprendre de la vitesse, vérifie le bon fonctionnement de mes gouvernes, puis effectue un virage en direction du milieu de la branche vent arrière, et je m'intègre pour me poser normalement sur le terrain de Saint-Auban. Les événements ont été observés par mon instructeur qui était au sol, et qui m a guidé par radio quelques secondes avant la casse de câble et jusqu à l'arrêt du planeur sur la piste. Lors de mes deux derniers jours de vol, la masse d'air était assez turbulente à basse altitude, j'avais donc pris l'habitude de mettre de grands coups de manche pour contrer ces perturbations, que ce soit dans le plan vertical ou horizontal. C'était également le cas lors de mon vol en double commande le jour-même. J'ai donc continué à procéder ainsi lors de mon vol solo alors que la masse d'air était devenue beaucoup plus calme. En conséquence, j'ai souvent surcompensé mes écarts d'alignement avec l'avion remorqueur, ce qui a généré des oscillations dans la tension du câble, oscillations qui n'ont ensuite fait que s'amplifier. J'aurais dû avoir une meilleure conscience de la situation, et j'aurais simplement dû remettre les ailes à plat pour que le câble me réaligne de lui-même avec l'avion. De plus, ma sortie des aérofreins a été beaucoup trop brusque, entraînant une importante variation d'assiette à piquer du planeur, durant laquelle j'ai laissé échapper la commande des aérofreins. C'est cette erreur qui a été de loin la plus préjudiciable et la plus dangereuse pour les deux aéronefs. A la suite de l'événement, mon instructeur m'a démontré la méthode à suivre pour déployer les aérofreins lors d'un remorquage, afin que cet incident ne se reproduise plus (nous avions beaucoup parlé de cette manoeuvre en briefing mais je ne l'avais jamais pratiquée auparavant). En outre, contrairement à ce que je pensais au sol, mon harnais n'avait pas été suffisamment serré, notamment au niveau des jambes, raison pour laquelle j'ai été projeté vers le haut lors de la sortie des aérofreins et ai loupé la poignée de largage. J'ai depuis revu mes réglages au sol afin de ne plus me retrouver dans ce genre de situation. Enfin, du côté de l'avion, l'enchaînement de deux virages en sens opposé suivi de la légère réduction des gaz ont contribué à la détente du câble et donc à l'amplification de l'oscillation du planeur vers le bas. Pas d'ouverture brutale des aérofreins. Ouverture progressive avec souplesse. Bien tenir la poignée en main afin qu'elle n'échappe pas.
Enseignement
Commentaire FFVP
Les conditions météo n'étaient peut-être pas réunies pour un vol solo, à ce stade de la formation, au vu des conditions turbulentes.