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Déposer un REX
Liste des REX
Administrateur
Titre :
Risque Aviaire
Date :
2017-06-20
Je suis :
Commandant de bord
Météo :
| Favorable
Phase de vol :
MONTAGNE
Localisation :
Nature du vol :
LOCAL
Nombre de machines :
1
Dégats :
Non spécifié
Catégorie :
Machine n° 1
Type de machine :
Non spécifiée
Modèle de machine :
Duo Discus
Transpondeur :
Non
GPS :
1
Nombre d'occupants :
1
Occupant n° 1
Statut :
Non spécifié
Age :
Non spécifié
Expérience récente :
Non spécifié
Expérience totale :
Non spécifié
Description du REX
LES FAITS (Deux pilotes embarqués dans un Duo Discus) Nous sommes à deux planeurs (un Pégase nous précède de peu) dans une belle ascendance (+2-3 m s) au niveau de la pointe Sud du But St Genix (au Sud de Vassieux en Vercors). A la troisième spire main gauche, alors que nous venons de passer 2000m d'altitude et que tous les vautours sont au moins cinquante mètres au-dessous de nous, un gros rapace arrive à notre droite et légèrement au dessus. Il est en dehors de notre trajectoire mais s'en rapproche et alors que je pense qu'il nous a vu, il fait un virage serré sur sa gauche et vers le bas qui le ramène vers notre saumon droit, mais je pense qu'il va nous éviter car il resserre son virage de sorte que je vois, comme par en dessous, de longues ailes à l'emplanture plutôt étroite et des plumes blanches en leur partie intermédiaire. Donc probablement un aigle... Je le quitte alors des yeux pour surveiller notre trajectoire vis à vis du Pégase que l'on suit de près, de sorte que je ne vois pas la collision, ni ne la sens dans le manche ou la trajectoire. C'est donc la perception auditive d'un choc modéré qui me fait regarder mon saumon droit qui me paraît normal un court instant le temps de réaliser que le rouge des bandes anti-collision a disparu et que l'aile me paraît alors beaucoup plus courte...Sous le choc, nous venons de perdre la partie externe et amovible de notre aile, soit un peu plus d'un mètre quatre vingt dix... Bien que tout cela se passe en fait en quelques instant, on a encore effectué un arc de 180° avant d'élargir puis d'inverser notre virage pour virer à droite et prendre un cap retour qui nous éloigne aussi du relief. D'instinct on augmente notre vitesse entre 140 et 160 km h, conscient que cela augmente la portance de l'aile tronquée. Le temps de réaliser que le planeur vole correctement à plat avec peu de correction, et d'écarter l'idée d'un abandon en urgence, on reprend en main les paramètres du vol: On est à 1850 m d'altitude, et à près de 35 km du terrain avec deux terrains de secours, l'un à 20 km que l'on abandonne d'entrée car son approche est compliquée et surtout sous le vent d'un relief par vent de Sud. On choisit le deuxième qui est à 30 km mais avec une longue piste dans l'axe du vent. Le vent est modéré à 20 km h par le travers et il nous faut passer une chaîne de 1000m à 20 km, donc jouable si l'on considère que notre finesse doit encore être supérieure à 35. Un bref essai essai à 120km h coïncide avec une désagréable sensation d'instabilité (décrochage par à coup ou turbulence?) qui nous fait abandonner l'idée d'un vol à l'économie. En fait, la finesse est peu altérée car les 15 premiers km sont parcourus en finesse proche de 40, et l'on passe la chaîne 400m au dessus des crêtes ce qui nous convainc de rentrer à notre terrain qui n'est plus qu'à 20 km avec le vent dans le dos qui nous permet de dériver lentement vers notre cap retour. A l'approche du terrain on décide en accord avec l'instructeur au sol: pas de PTL mais une base directe avec une très longue finale par main gauche que nous autorise notre altitude encore conséquente (800 m QNH en début de finale) une vitesse importante au delà de 150 voire proche de 170 afin de favoriser la stabilité et de limiter le risque de décrochage à une altitude où l'on ne récupère plus rien. Un plan fort pour ne pas avoir à ralentir si l'on est court. Dans les faits, compte tenu d'un vent de 20km h, on arrondit à 160km h et on laisse le planeur descendre au sol à demi aérofrein. On s'arrête à mi piste, sans incident.... et très , très soulagé. COMMENTAIRES ne jamais penser qu'un oiseau puisse avoir la même logique de vol que nous... se reconditionner sur les procédures d'évacuation... je me suis rendu compte que s'il avait fallu abandonner le planeur, cela n'aurait pas été automatique ... on n'a probablement pas ressenti de grand changement lors de l'impact car nous volions à 120km h et que c'est l'aile extérieure au virage qui a é Déjà exprimés dans le texte général, mais pour faire simple : 1) se méfier des oiseaux!! 2) le contrôle de ses émotions est le meilleur moyen de se sortir de situation délicate... Pas d'erreur proprement dite mais compte tenu des deux trajectoires j'ai forcément dû sous estimer la distance qui nous séparait du rapace en terme de sécurité... Fallait-il se mettre en fuite dès qu'on l'a aperçu alors qu'il n'était pas du tout dangereux?
Enseignement
Commentaire FFVP